French Tech Next40/120 : l'innovation technologique rencontre la responsabilité sociétale

2 janvier 2024

RSE Magazine

Le programme French Tech Next40/120, initialement axé sur la performance économique des start-ups françaises, évolue pour intégrer des critères d'impact, notamment le bilan carbone. Cette initiative marque un tournant dans l'alignement des ambitions technologiques avec les impératifs de responsabilité sociétale et environnementale.

Depuis sa création en 2019, le programme French Tech Next40/120 a été un tremplin pour les start-ups françaises les plus prometteuses, les aidant à se positionner comme leaders sur la scène internationale. Initialement, les critères de sélection se concentraient sur des indicateurs économiques tels que la valorisation des entreprises et les montants levés lors de financements. Cependant, dans un contexte mondial où les enjeux environnementaux et sociaux prennent une importance croissante, le programme a récemment révisé ses critères. Cette révision, proposée par l'instance French Tech Finance Partners, vise à équilibrer la sélection en allant au-delà des simples performances financières.

Les nouveaux critères introduisent une dimension d'impact. Parmi les plus notables, l'exigence d'un bilan carbone (scopes 1, 2 et 3) de moins de trois ans pour les entreprises candidates. Cette mesure souligne l'importance accordée à la réduction de l'empreinte carbone dans l'écosystème des start-ups. De plus, l'index d'égalité professionnelle doit atteindre un score minimal de 75, ou présenter un plan d'action pour son amélioration, reflétant ainsi un engagement accru envers la parité et l'inclusion.

Le Protocole des gaz à effet de serre, un outil d’évaluation puissant

Rappelons que les « Scope 1, 2, 3 » d'un bilan carbone sont des catégories définies par le Protocole des gaz à effet de serre (GHG Protocol) pour classer les différentes sources d'émissions de gaz à effet de serre (GES) d'une organisation. Le « Scope 1 » concerne les émissions directes de GES, c'est-à-dire celles qui sont directement produites par les sources contrôlées par l'entreprise, comme la combustion de carburants dans les véhicules de l'entreprise ou les chaudières. Ces émissions sont souvent les plus faciles à mesurer et à contrôler directement par l'entreprise.

Le « Scope 2 » couvre les émissions indirectes associées à la production d'électricité, de chaleur ou de vapeur achetées par l'entreprise. Cela inclut les GES émis lors de la production d'énergie que l'entreprise consomme, mais qui est produite en dehors de ses installations. Par exemple, si une entreprise achète de l'électricité produite à partir de combustibles fossiles, les émissions associées à la production de cette électricité font partie du Scope 2.

Enfin, le « Scope 3 » est le plus large et englobe toutes les autres émissions indirectes liées aux activités de l'entreprise, mais qui ne sont pas sous son contrôle direct. Cela inclut une variété de sources telles que les émissions liées à la production des matières premières, les déplacements professionnels des employés, le transport des marchandises, l'utilisation des produits vendus, et la gestion des déchets. Les émissions du Scope 3 sont souvent les plus difficiles à mesurer et à gérer, car elles impliquent la chaîne d'approvisionnement et le cycle de vie des produits de l'entreprise. La prise en compte du Scope 3 est cruciale pour une compréhension complète de l'empreinte carbone d'une organisation et pour élaborer des stratégies efficaces de réduction des émissions.

Lire la suite de l'article

Retour aux articles